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  • Photo du rédacteurMaelle Chardonnens

Comment bien nourrir son cheval ?

Dernière mise à jour : 19 déc. 2022

Parlons encore un peu d'alimentation, mais cette fois-ci de celle du cheval. L'observation de l'animal dans son état naturel, nous permet de bien mieux appréhender ces besoins :

Le cheval qui est à l'état sauvage vit dans de grandes plaines et se nourrit essentiellement d'herbes pauvres (steppes, toundra). Il complète son régime herbivore avec quelques branches, feuilles, ...

Lorsqu'il vit en liberté, il passe la majorité de son temps à manger tout en se déplaçant lentement. Ceci l'occupe 15-16 heures par jour.


Au niveau de son anatomie, ses dents poussent en continuent jusqu'à l'âge d'environ 15 ans. Lorsqu'il mastique, le cheval use ses dents progressivement. Son système digestif est très différent de celui du chat : son estomac est petit, tandis que son intestin grêle et son gros intestin sont extrêmement longs. C'est dans ce dernier que la cellulose est digéré (contenu dans les végétaux) grâce à sa flore intestinale. Le mouvement du cheval permet de faire avancer le bol alimentaire. Ceci explique pourquoi le cheval est fait pour manger tout en se déplaçant.


Point très important, lorsque l'estomac du cheval est vide, son estomac s'acidifie progressivement ce qui provoque des ulcères gastriques. C'est pourquoi le cheval a besoin de manger continuellement. En plus de ça, la mastication augmente la salivation. Étant donné que la salive est basique, elle fait tampon sur l'acidité de l'estomac. Autre particularité, le cheval n'a pas de vésicule biliaire (Contenant qui permet de stocker la bile). La bile est ainsi libérée en continu.


En conclusion, le cheval est fait pour manger continuellement des aliments pauvres tout en se déplaçant.




Comment offrir une alimentation adaptée à nos chevaux domestiques ?


En captivité, il est important d'offrir une alimentation qui respecte les besoins physiologiques du cheval. La première chose à prendre en compte est le besoin de manger en continu. Dans le cas où le foin ne pourrait pas être donné à volonté, il est primordial de le fractionner en nombreux repas afin que le cheval n'aille jamais le ventre vide plus de 3 heures. De plus, un filet à foin peut être utilisé afin d'augmenter le temps d'ingestion, ce qui permet de l'occuper un maximum.

Le cheval a besoin de manger de la fibre (herbe, foin, paille). Ceci constitue l'essentiel de son repas. Il convient également de faire attention à l'herbe (quantité, qualité, variété...) afin de prévenir certaines pathologies comme la fourbure ou le Syndrome Métabolique Équin (SME).


En liberté, le cheval marche pour manger. C'est pourquoi il est judicieux d'aménager son écurie afin de favoriser le mouvement. Ceci permet également de limiter le risque de coliques et d'occuper le cheval. Par exemple, il est possible de séparer l'eau, de l'abri, de la pierre à sel et du foin.


Autre point également important, est de limiter l'apport de céréales. Ceux-ci ne font pas partie de son régime alimentaire. Il est recommandé de ne pas dépasser le 0.4 % du Poids Vif du cheval. Une pierre à sel doit être mise à disposition.


Dernière chose à prendre en compte est de donner un Complément Minéral et Vitaminé qui est adapté à l'individu et qui est fait à partir d'élément naturel (et non pas de synthèse). Des fruits, des légumes, des branches et des feuilles devraient lui être proposé ainsi que des différents foins. En effet, contrairement à l'état sauvage, le cheval domestique vit dans un endroit restreint. À l'intérieur de ce périmètre, la diversité des végétaux est limitée et le sol est souvent carencé en certains minéraux. Ceci est très variable d'une région à une autre.


Bien entendu, une eau propre doit toujours être à disposition.


Pour conclure, en captivité, il est important de proposer du foin à volonté, du mouvement ainsi que de la variété dans l'alimentation du cheval.


N'hésitez pas à me contacter pour fixer rendez-vous : info@patturonat.ch ou www.patturonat.ch


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